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C’EST MAINTENANT QU’IL FAUT AGIR En France, les parcs nationaux sont installés sur des lieux d’exception, protégés par l’homme et souvent en difficultés socio-économiques. Les politiques ont eu l’idée saugrenue de laisser choir des lieux à protéger pour s’acharner à surprotéger des territoires merveilleux qui le sont déjà. A La Réunion, dont la population a toujours entretenu une relation privilégiée à la nature, nous avons su malgré une démographie et des besoins en constante augmentation, préserver l’essentiel : les Hauts, sa beauté, sa magie, sa simplicité, son art de vivre, ses valeurs d’entraide, de solidarité et son respect de la Nature. Depuis de nombreuses années les acteurs locaux et la population ont pris en main la protection de leur patrimoine naturel en mettant en œuvre des efforts considérables pour la conservation de la nature et des forêts réunionnaises. Sans ces différentes politiques et actions, le parc national n’aurait jamais vu le jour et notre île n’aurait jamais été classée au patrimoine mondial de l’humanité. Aujourd’hui le parc national est une porte ouverte à l’abandon de tout. Sa vison réductrice de la protection de l’environnement menace directement notre histoire, notre culture, nos usages et notre relation Homme-Nature, qu’il n’a pourtant de cesse de vanter.

Créée à l’initiative de l’ancien conseiller juridique du parc nationale, des éleveurs du Volcan, de l’ASDEPP, des marchants ambulants du Grand Brulé notre collectif a vocation à rassembler tous les professionnels, les associations, les usagers aujourd’hui isolés et qui pour une raison ou pour une autre, rencontrent des difficultés avec le parc national. Nous pouvons leur apporter un soutien notamment juridique, grâce au concours de l’ancien juriste du parc national et d’avocats pour les aider à défendre leurs droits devant les juridictions compétentes. Nous entendons alerter la population, les élus, les futurs candidats aux élections, pour faire bouger les lignes du parc national dans un sens qui prennent en compte, les activités existantes à la création du parc et les usagers, le contexte économique et social inquiétant de notre île, la démographie galopante générant des besoins croissants notamment en eau et en énergie, et enfin un meilleur accompagnement du développement des activités locales sur le plan économique, agricole et touristique, en ayant à l’esprit la nécessaire protection de notre environnement et la prise en compte de l’homme comme faisant partie intégrante de la biodiversité.